A :
Aide : (2023) De nos jours, les gouvernements (cantonal dans mon cas) offrent des aides et subsides pour améliorer l'efficacité des chauffages, les économies d'électricité et l'isolation des bâtiments, pourtant, aucun de ces problèmes n'est nouveau et ils auraient du être abordés il y a longtemps :
Les économies d'électricité (qui se répercutent directement sur la facture d'électricité) sont un sujet auquel je suis sensible depuis toujours, mes parents déjà ne laissaient pas les lumières allumées pour rien, donc depuis 70 ans en ce qui me concerne - cependant nos autorités viennent de découvrir qu'il y a là un potentiel d'économies.
Dans le même ordre d'idées, il y a belle lurette que les ampoules à incandescence n'ont plus place dans ma maison, ayant été d'abord remplacées par des CFL dès 1985 (une belle merde entre nous soit dit - Messieurs les écologistes de salon), puis il a une vingtaine d'années par des LEDs.
Continuons par le remplacement, il y a longtemps aussi, des appareils ménagers par des appareils économiques AA, AAA, AAA+, etc. Maintenant déductibles du revenu imposable, c'est a dire en partie payé par vos et mes impôts.
L'isolation des bâtiments est tellement évidente que j'ai pris les devant il y a plus de 20 ans par l'installation généralisée d'isolants thermiques, puis par l'installation de doubles vitrages. Maintenant, je pourrais probablement toucher des subsides ou des rabais d'impôt pour ces travaux, mais, sans effet rétroactif, je suis prétérité par rapport à ceux qui ont attendu sans rien faire que l'état veuille s'occuper d'eux. De nouveau, ces subsides le sont au moyen de vos et de mes impôts - rappelons que l'état ne donne jamais rien, il redistribue ce qu'il nous prend.
Puis considérant le chauffage - le mien était au mazout - j'ai opté il y a plusieurs années pour une pompe a chaleur, cette fois-ci j'étais confiant que je pourrais arriver à toucher une aide de l'état - oops de vos et mes impôts - mais que nenni. Mon installation, parfaitement appropriée pour mon cas, ne remplit pas toutes les conditions (tatillonnes) imposées. Bilan : pas de subsides encore cette fois.
B :
Service des automobiles, La Blécherette : (2004) Bien entendu la Blécherette joue un
rôle utile par la distribution des plaques minéralogiques et l'octroi (et le retrait) des permis
de conduire, par contre pour le contrôle technique des véhicules, cela ressemble plus à une
machine folle en roue libre. Je ne sais pas dans quelles circonstances ce « service » (c'est plutôt
nous qui le servons) a été créé, mais il a certainement perdu sa raison d'être. Dans ma jeunesse
le rôle principal de ces fonctionnaires semblait, à ce que l'on me disait, de faire passer des
tournevis dans chaque trou de rouille pour démontrer à quel point un véhicule était dangereux.
De nos jours ils font double emploi avec les garages, en augmentant ainsi considérablement le
coût de maintenance d'un véhicule. Voici quelques exemples parmi les multiples histoires qui
courrent à ce sujet, seulement ces exemples sont tous vérifiés, ils me sont arrivés ou le sont à
des membres directs de ma famille.
1. Aucun garagiste ne peut garantir qu'un véhicule passera le contrôle technique, c'est pourquoi
de nombreux frais inutiles sont engagés - on ne sait jamais !
2. Retrait du permis de circulation pour un témoin de phares antibrouillard arrières qui ne
fonctionnait pas ! Rien que pour ça, vraiment !
3. Chicaneries administratives pour une selle de moto (d'origine pourtant !) qui mesurait 51 cm de
long au lieu des 50 cm réglementaires.
4. Quinze jours après que ma voiture sorte du garage pour un grand service, avec de nombreuses pièces
remplacées, je reçois une convoquation pour le contrôle et demande à mon garagiste d'aller la
présenter pour moi (ça passe toujours mieux
quand c'est un garagiste plutôt qu'un particulier qui effectue la présentation d'un véhicule). Il me
signale encore le besoin de remplacer une pièce dans la direction. Forcément je lui demande
pourquoi il ne l'a pas remplacée quinze jours auparavant. Il me répond que c'est une pièce qui
n'a pas vraiment besoin d'être changée, qui n'affecte la sécurité en aucune façon (je le lui ai
fait répéter), mais que sans ça, ma voiture ne passera pas le contrôle !
5. La meilleure pour la fin: Une voiture préparée par un garage est refusée au contrôle car
après passage sur la machine idoine, il faut remplacer les amortisseurs arrières qui sont défectueux. Retour au
garage, remplacement des amortisseurs, nouveaux rendez-vous à la Blécherette, repassage
sur la machine et l'inspecteur déclare :
- Monsieur P. il ne sert à rien de venir représenter votre voiture sans remplacer les amortisseurs !
Protestations, présentation de la facture, vérification sous la voiture que les amortisseurs sont bien
neufs et l'inspecteur de déclarer :
- Ah bon, alors c'est en ordre, vous pouvez aller (les anciens étaient-ils vraiment défectueux ??? - le paiement de la taxe de présentation n'a pas été remoursé !).
6. Je ne peux finir sans mentionner cet inspecteur incapable de débequiller une moto, encore moins de
la re-bequiller et qui demande qu'on la tienne pendant qu'il l'enfourche, mais qui la conduit quand même
pour effectuer les tests... et qui a vérifié à 2 reprises mes clignotants arrières;
non pas leur fonctionnement, mais leur fixation sur le chassis de la moto ! deux fois !
C :
Clignotants : (2010) Aussi connus dans le canton de Vaud sous le nom de signofiles mais plus
prosaïquement: indicateurs de changement de direction.
Certaines règles du code de la route sont strictement controlées (vitesse, feux rouges, lignes continues, alcolémie)
mais pas celle concernant l'utilisation des clignotants.
En conséquence, quasiment personne n'en fait un usage correct. Selon des statistiques personnelles, seuls 60% des
véhicules de police se servent de leurs clignotants correctement, ce chiffre tombe a moins de 40% pour les
auto-école (quand le moniteur est seul à bord), et à moins de 20% pour le reste des conducteurs.
Nous ne signalons que rarement nos changements de direction, et si nous le faisons, c'est une fois la manoeuvre
entamée, ce qui ne sert à rien. Les changements de piste sur autoroute sont généralement à classer dans la
catégorie « mieux vaut surprendre l'ennemi », quant aux rond-points, il vaut mieux ne pas en parler, c'est un désastre.
Bizarre, bizarre.
D :
DAB : (2012) Voilà que le 15 octobre 2012, le DAB passe tout soudain au DAB+ laissant les propriétaires de radios DAB
dans les choux. Rien de grave nous assure-t-on dans les hautes sphères (RTS, OFCOM, parlement), la technologie évolue et tels les
téléphones portables qu'ils faut remplacer tous les 2 ou 3 ans, y'a qu'à acheter une nouvelle radio DAB+. Et le bon peuple suisse,
pieusement de s'exclamer en coeur : oui, amen ! Mais voilà, je suis l'infortuné propriétaire d'une voiture BMW qui m'a
déjà causé beaucoup d'ennuis et qui est équipée de l'option radio DAB. Donc depuis le 15 octobre 2012, plus de DAB. Une option
à CHF : 500.-. Vous allez me dire d'arrêter de rouspéter, de contacter BMW et de mettre à jour mon récepteur. C'est chose faite
(pour ce qui est de contacter BMW). Ces derniers n'offriront pas de mise à jour pour des véhicules datant de plus de 2 ans !
C'est ainsi, chez BMW, une voiture de plus de 2 ans est un tacot !
G :
Gendarmerie Vaudoise : (2005) Un mois de salaire d'amende pour avoir roulé dans un sens interdit
à vélo. C'était en 1965, j'étais apprenti, je gagnais effectivement 50.- francs par mois, montant
de l'amende pour avoir roulé en sens interdit - le gendarme à moto lui roulait dans le bon sens
(si l'on peut dire). Les temps ont changé; maintenant cette rue est autorisée en sens inverse
pour les vélos, quant aux cyclistes, de nos jours, ils ne se soucient ni des sens interdits, ni
des feux rouges, ni des autres règles de la circulation, ni de l'équipement de leurs
bicyclette, et les gendarmes, eux, maintenant, s'en foutent.
I :
Incompétance : (vers 1996) Il y a quelques années, peu de temps après que le câble fût installé dans
mon village, je reçus une lettre des Services Industriels de la Ville de Lausanne me demandant d'enlever mon antenne
du toit car avec le câble, je n'en avais plus l'utilité.
Je suis radio amateur, et mon antenne était une TH6, tribande
et mon transceiver un ICOM 730 de 100 W de puissance de sortie (plus qu'assez pour vaporiser une bonne partie de mon
réseau cablé ainsi que mon téléviseur).
Afin de clarifier ce petit malentendu, et comme toujours plein de confiance en la compétence de nos services, j'ai appelé
la « soussignée », ce qui a donné cette conversation étonnante :
- Bonjour, j'appelle au sujet de votre lettre, me demandant d'enlever mon antenne, mais cette antenne n'est pas une antenne
de télévision, mais une antenne de radio-amateur.
- Vous pouvez quand même l'enlever car sur le câble il y a aussi la radio.
- D'accord, mais il s'agit d'une antenne d'émission, cela n'a rien à avoir avec le câble.
- Si justement, c'est pourquoi nous vous demandons de l'enlever.
- Et comment ferais-je alors pour continuer mes émissions ?
- (Elle légèrement impatiente) En vous branchant sur le câble, Monsieur, c'est fait pour ça !
- Mais j'émets avec une puissance de 100 W, et si j'injectais cette sorte de puissance dans votre réseaux, cela
détruirait votre installation et peut-être mon émetteur !
- Non Monsieur, ne vous faites pas de soucis, vous pouvez vous y brancher sans autres.
- Mais Madame, c'est un appareil EMETTEUR d'une puissance de 100 W !
- (Elle vraiment impatiente maintenant) Monsieur, vous pouvez sans autre vous brancher sur le câble et démonter votre antenne.
- Ahh... OK, Merci Madame.
Cette conversation s'est arrêtée là, l'antenne est restée et je n'ai plus reçu de nouvelles des « Services
Industriels », ni de leur éminente « technicienne » si compétante.
Histoire véridique ! HB9CEM
L :
Lois : (2005) Les Vaudois ont l'amour des lois, ne le chantent-ils pas dans leur hymne
cantonal (heureusement que le ridicule ne tue pas !). L'amour oui, n'est pas nécessairement le
respect. Ici, comme presque partout ailleurs, on fait des lois pour et contre tout, puis on les
interprète, on en fait un amalgame inextricable, impossible à appréhender et que nul n'est censé
ignorer. Pourtant de tout temps, à chaque fois que l'on a fait une loi, quelqu'un a immédiatement
trouvé moyen de la contourner, mais nous continuons a faire des lois et à ne pas les appliquer,
ni même à se donner les moyens de les faire respecter. Au lieu de les aimer, ne devrions-nous pas
plutot faire des lois simples, sans trop de marge d'interpretation, faciles à comprendre et à
mettre en oeuvre et surtout se donner les moyens de les faire respecter...?
S :
Saucisse aux choux : (2020) Vaudois et gastronome, je me suis passionné pour la saucisse aux choux,
spécialité vaudoise, vers 1980. Ayant invité ma maman dans un restaurant recommandé pour ses
saucisses aux choux, dans le gros de Vaud, je fut horrifié par le déferlement d'une marée
rougeâtre dès la saucisse coupée. En plus, un fort goût de gras âcre cachait presque le
reste de la saucisse. Après des excuses auprès de ma maman, je me suis mis en quête de trouver un ou
des fabriquants de bonnes saucisses aux choux. Difficile, certaines étant meilleures en consistance (entendre ne
déversant pas une inondation de liquide rougeâtre non-identifié), et en goût, mais pas vraiment
bonnes. Puis lors d'un test (probablement à la TV - je ne me souviens plus), une boucherie du nord vaudois fût
désignée comme celle (du test) vendant la meilleure saucisse aux choux de la région. Il ne me fallut que
quelques jours pour y aller et revenir avec quelques une des précieuses saucisses. Ce fut une révélation :
il existe donc une (pas si petite) boucherie artisanale qui fabrique d'excellentes saucisses aux choux : pas grasses, bien
fumées, et que l'on a pas besoin de percer d'un cure-dent pour évacuer le surplus de graisse. De nombreux
voyages vers cette boucherie confirmeront la qualité constante de ces saucisses, et me valurent l'approbation de ma maman.
Puis ayant quitté la suisse pour raisons professionnelles pendant 6 ans, lors de mon retour j'ai immédiatement fais un
détour par ma boucherie favorite. De retour à la maison, déception, les saucisses - maintenant munies d'une
étiquette IGP verte et numérotée individuellement, étaient d'une qualité décevante sur
tous les points. Une petite enquête me permit vite de découvrir que le boucher avait, il y a quelques temps,
passé les commandes à son fils, ce dernier ayant fait son apprentissage chez Bell, une boucherie industrielle.
Retour au point de départ, mais là j'eus plus de chance, et je découvris rapidement à Fey une boucherie
faisant d'excellentes saucisses aux choux. Mais 40 km de parcours chaque fois pour acheter des saucisses, c'est beaucoup, et j'ai
continué à tester un grand nombre de boucheries de ma région (Lausanne), mais sans résultat probant.
De nombreuses boucheries font des saucisses entre mauvaises et passables, quelques boucheries, généralement les
plus petites font des saucisses entre acceptables et bonnes. Cependant j'ai découvert une constante, pas démentie
à ce jour, après avoir testé près d'une trentaine de boucheries, seules les saucisses non IGP -
entendre sans étiquette verte pompeusement numérotée individuellement, sont bonnes... De là à
conclure que cette étiquette est une indication de qualité minimale, mais que l'on peut faire mieux, je franchis
ce pas allègrement, et je continue à me fournir essentiellement à la boucherie de Fey, qui est-il besoin de
le dire ne met pas d'étiquettes vertes sur ses saucisses.
T :
Trains : (2007) Titulaire d'un abonnement général sans discontinuer depuis 1977 (nous sommes en
2007), je dois dire que j'adore les trains. C'est de loin le meilleur moyen de transport, en
constante amélioration, surtout récemment. Tout n'est cependant pas rose du coté des transports publics en
Suisse, il y a en effet un problème majeur, l'accès aux gares est devenu de plus en plus difficile, voire
consternant. Par exemple à Lausanne, tout est fait pour éloigner les automobilistes de la ville; soit, mais
les bus allant de la périphérie vers la gare ont été supprimés il y a longtemps. Pire un certain parking, que
j'utilisais au terminus de bus a été aussi supprimé. D'autres ont été créés, mais à des prix rappelant les
rançons des bandits de grand chemin. Ceci n'est rien; le parking de la gare à Lausanne pratique des prix encore
plus exhorbitants, pire, il est complet dès 8 h le matin et donc ne sert à rien ! Les quelques rares places pour
déposer des voyageurs derrière la gare sont squattées par des véhicules parqués bien au dela du temps prévu,
lui même ridicule de toute façons. Devant la gare, le problème est pire, les 2 passages sont bloqués en permanence
par des gens désirant prendre le train, et de toute façon ne sont pas prévus pour des voyageurs avec baggages.
Le système est si compliqué que lors de son inauguration, il a fallut engager des agents pour en expliquer le
fonctionnement aux voyageurs, mesure à classer légèrement au delà du foutage de gueule puisque les voyageurs
d'aujourd'hui, je l'ai vérifié de visu, sont aussi indisciplinés qu'au premier jour. La seule solution est de
se faire conduire à la gare par quelqu'un, qui reviendra vous chercher le soir : double pollution, double
traffic automobile. Si le train du passager que vous venez chercher a du retard, ce qui semble arriver de plus en plus souvent, il faudra tourner
en rond dans la région de la gare, et bien entendu plus question d'accompagner quelqu'un (votre vieille mère et
sa lourde valise) sur le quai. Bel autogoal.
Trignolette : (2007) Comme dans faire la trignolette ou jouer la trignolette.
Cette expression que plusieurs comprennent dans ma famille comme signifiant « bringuer » ou insister lourdement ne semble pas connue
autrement. Si l'un de mes estimés lecteurs en connaissait l'origine, et peut-être le sens, s'il est différent
de celui que je lui attribue, je serais reconnaissant d'en prendre connaissance. Merci d'avance!.